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SOLAR ENERGY
PROPRIÉTAIRES

Les problèmes d’ombrage des modules solaires appartiennent-ils au passé ?

Ce qu'il faut savoir

11/04/2023
Les problèmes d’ombrage disparaissent de plus en plus grâce aux évolutions intelligentes qui font leur apparition sur le marché de l’énergie solaire, telles que Fronius Dynamic Peak Manager.
L’énergie solaire est produite en quantité d’autant plus grande que le soleil brille. Les propriétaires désireux de mettre en place une installation photovoltaïque sur leur toit se doivent de connaître les conditions propices à son bon fonctionnement et à un rendement optimal. L’ombrage est encore considéré comme l’un des facteurs limitant le plus les modules solaires. Vous apprendrez néanmoins dans cet article de blog comment un ombrage partiel n’a désormais que des conséquences négligeables sur le rendement d’une installation photovoltaïque. 

Les conséquences d’un ombrage partiel sur les modules solaires

Le soleil brille, aucun nuage à l’horizon et une installation photovoltaïque est installée sur le toit : les conditions parfaites sont réunies pour un rendement élevé de la production d’énergie solaire des propriétaires d’installation photovoltaïque. Mais des arbres, poteaux, antennes de télévision et bâtiments adjacents se trouvant souvent à proximité des toits, rares sont les modules solaires totalement dénués d’ombrage. Il est alors tout naturel d’en déduire que la puissance et le rendement en seront diminués. Mais à y regarder de plus près, les pertes induites par un ombrage irrégulier ont des conséquences négligeables sur le rendement annuel total. Le tout est de s’assurer que les modules sont correctement positionnés et conjugués à l’onduleur adapté.

Briser un mythe qui a la vie dure

Il est encore communément admis que des modules solaires ombragés, par exemple par des feuilles mortes, auront pour conséquence une production de puissance faible voire inexistante de l’entièreté de l’installation photovoltaïque. À l’instar d’un tuyau d’arrosage qui ne produira que peu voire pas d’eau, qu’importe l’endroit où il est pincé. Mais ce préjugé est dépassé de longue date car la solution au problème est désormais intégrée dans chaque module sous la forme de diodes by-pass.

Les diodes by-pass, un moyen alternatif d’atteindre de bons rendements

Chaque modulaire solaire est désormais équipé de diodes by-pass qui font office de pont lorsque certaines pièces du module sont ombragées. Les diodes by-pass sont alors activées et rendues conductrices par modification de la tension continue de l’onduleur appliquée à la chaîne, ce qui contourne ainsi la chaîne de cellule du module solaire concernée. Les surchauffes et hot-spots éventuels sont ainsi évités, tandis qu’un bon rendement est généré malgré l’ombrage partiel.

Des améliorations font leur entrée sur le marché des modules solaires

Les développements constants dans le secteur des modules solaires contribuent également à améliorer les installations photovoltaïques domestiques sur les toits. La technologie des demi-cellules, qui consiste à diviser individuellement les cellules solaires en deux parties, signifie non seulement une perte de puissance réduite pour le module solaire mais également une meilleure utilisation de la lumière et un fonctionnement stable garanti, y compris en cas de températures élevées.

Les modules à demi-cellules font également mieux face aux ombrages car des diodes by-pass divisent alors les modules en leur milieu. Si la moitié supérieure ou inférieure du module à demi-cellules est par exemple ombragée par des feuilles, l’autre moitié peut continuer à fournir une pleine puissance de sortie. Dans des conditions similaires, un module équipé de cellules traditionnelles en une partie perdrait toute sa puissance de sortie.

Une puissance de sortie plus élevée grâce à un algorithme efficace de suivi MPP

Afin de minimiser autant que possible les pertes de mismatch ou dues à l’ombrage, les onduleurs de chaîne ou multi-chaîne sont équipés d’un ou de plusieurs trackers de point de puissance maximale (trackers MPP). Dans l’idéal, chaque chaîne est munie d’un tracker MPP qui détermine constamment le point de travail optimal des chaînes connectées et qui permet ainsi de conserver à tout instant une puissance de sortie maximale de l’installation photovoltaïque.

Une gestion efficace de l’ombrage grâce à Dynamic Peak Manager

Comme un système intelligent de gestion de l’ombrage, dans l’idéal déjà intégré dans l’onduleur, assure un rendement maximal, les parties partiellement ombragées de la toiture peuvent être incluses dans l’agencement. L’algorithme intelligent de suivi MPP Dynamic Peak Manager de Fronius détecte les ombrages et optimise le rendement au niveau des chaînes. Pour ce faire, il scanne et analyse l’intégralité de la courbe de tension à des intervalles réguliers espacés d’environ 10 minutes, en déterminant à chaque fois le point de travail le plus efficace pour l’installation photovoltaïque (le point de puissance maximale global).

Exemple d’ombrage dû à une cheminée

Une simulation d’ombrage réalisée à l’aide d’un logiciel de simulation indépendant démontre que la perte annuelle due à l’ombrage est faible.  En somme, deux catégories de perte différentes doivent être prises en compte.

Perte due à l’ombrage partiel spécifique au module : Les rayons du soleil reçus sont limités à cause de diverses sources d’ombrage, une cheminée en l’occurrence : les modules solaires perçoivent donc moins de lumière. Cette réduction de l’incidence de la lumière ne peut être optimisée avec un onduleur, ni avec un optimiseur de puissance ou un micro-onduleur ; la seule solution consiste à retirer l’objet à l’origine de l’ombrage.

En revanche, la perte de mismatch, à savoir celle due à l’interconnexion des chaînes, peut être grandement réduite à l’aide d’un algorithme intelligent de suivi MPP : comme l’indique le tableau, Dynamic Peak Manager permet d’obtenir une perte de mismatch correspondant à environ un tiers de la perte due à l’ombrage au niveau du module.

Type de perte due à l’ombrage  Perte en %   Perte en kWh  
 Ombrage partiel spécifique au module  –0,18 %

 26,07 kWh

(sur 14 485 kWh)

Ne peut être influencée par des onduleurs, optimiseurs, etc. 
 Perte de mismatch (interconnexion/ombrage)  –0,06 %

  8,7 kWh

(sur 14 485 kWh)

 Largement réduite grâce à Dynamic Peak Manager

Résultats concernant l’ombrage sur une base annuelle, obtenus à partir de la simulation avec des modules solaires placés horizontalement

 

Les résultats de la simulation indiquent clairement que l’ombrage partiel spécifique au module induit un pourcentage de perte plus élevé (environ 0.18 %) que les pertes de mismatch (environ 0.06 %). Si l’onduleur au cœur de votre installation photovoltaïque dispose d’un suivi MPP efficace et d’une gestion intelligente de l’ombrage, à l’instar de tous les onduleurs Fronius, vous êtes assuré d’atteindre des rendements optimaux, y compris dans conditions environnementales difficiles, et que votre matériel et vos logiciels fonctionnent parfaitement ensemble, sans composants ni coûts supplémentaires.

Un optimiseur de puissance est-il la solution ?

Les optimiseurs de courant continu ont beau eux aussi être en mesure d’améliorer la puissance de sortie de l’installation en cas d’ombrage, ils sont rarement rentables : un optimiseur tente d’agir sur chaque module avec son suivi MPP individuel. Un optimiseur de puissance contrôle la tension au niveau du module et offre donc à coup sûr des avantages, notamment vis-à-vis de l’ombrage, mais uniquement à condition que les diodes by-pass soient désactivées.

En tant que composants supplémentaires, les convertisseurs CC/CC nécessitent eux-mêmes de l’énergie qui doit d’abord être co-générée par l’installation photovoltaïque et en consomment également en mode veille. Par conséquent, le rendement supplémentaire atteint est généralement plus faible et ne justifie ainsi pas les coûts d’investissement supérieurs. Par ailleurs, les nombreux composants à ajouter sur chaque module réduisent la fiabilité générale de l’installation photovoltaïque et augmentent donc le risque de panne.

 Pour résumer :

l’ombrage des modules solaires ne peut pas toujours être évité, mais des avancées prometteuses sur le marché, portant à la fois sur les modules solaires et les onduleurs de chaîne, permettent désormais de contrer efficacement les pertes dues à l’ombrage.

Ce qui compte essentiellement, c’est le type d’ombrage ou de perte de puissance : il existe aujourd’hui une solution pour les pertes de mismatch à proprement parler, provoquées par un ombrage irrégulier sur les modules solaires. Avec une gestion de l’ombrage intégrée, par exemple grâce à Dynamic Peak Manager de Fronius, ces pertes peuvent rester très faibles.

La majeure partie des pertes dues à l’ombrage découle du peu de lumière reçue, en raison d’objets projetant des ombres (arbre, maison, poteaux, etc.). Ces pertes ne peuvent être réduites à l’aide d’optimiseurs de courant continu, de micro-onduleurs ou de tout autre dispositif électronique de puissance : la seule solution consiste à enlever l’objet. 

Il est rarement rentable d’investir dans des composants supplémentaires tels que des optimiseurs de courant continu visant à améliorer la puissance de sortie. Dans le cas notamment de fort ombrage ou d’installations photovoltaïques dont seuls quelques modules sont ombragés, l’utilisation de optimiseurs de puissance ne semble pas rentable, compte-tenu de leur besoin supplémentaire en énergie. En outre, ils rendent l’entièreté de l’installation photovoltaïque plus susceptible de subir des pannes.